Le magazine Alternatives Economiques publie dans son numéro de Juin 2006 un article intitulé "Le marché du travail à l'épreuve du e-recrutement", qui analyse l'impact d'internet sur la fluidité du marché de l'emploi. Un marché où, ne l'oublions pas, le rôle de l'ANPE reste fondamental : "L'ANPE doit assurer une circulation optimale de l'information entre les usagers pour améliorer la fluidité du marché du travail, tout en veillant à favoriser l'accès à l'emploi des personnes qui en sont le plus éloignées".
Certes, "les sites emploi, en augmentant la visibilité des annonces et des CV, permettent de réduire la part du chômage, dit frictionnel, liée à une mauvaise circulation des informations sur le marché du travail". En revanche, "en privilégiant les critères formels de qualification, le recrutement en ligne pourrait bien défavoriser les candidats dont l'expérience s'est faite sur le terrain...".
Un excellent article qui pose de vraies questions. Normal : il est réalisé par Carole Tuchszirer, une experte du marché du travail, et qui collabore étroitement avec Yannick Fondeur, notamment sur leur site commun.
Merci de ce billet sympa !
Carole a écrit cette synthèse sur la base du rapport que nous avons rendu l'année dernière. Assez bizarrement, Alter eco a supprimé la référence à cette étude et à notre blog.
Je me permets donc de redonner l'URL où elle peut être téléchargée :
http://erecrutement.wordpress.com/2005/10/04/internet-et-les-intermediaires-du-marche-du-travail/
Je ne suis pas sûr que nous reprenions l'article d'Alter eco sur notre blog, mais une autre synthèse "grand public" est disponible à l'adresse suivante :
http://surlemploi.wordpress.com/2006/04/25/internet-et-les-intermediaires-du-marche-du-travail-nouvelle-publication-de-synthese/
Rédigé par : Yannick | 08 juin 2006 à 14:43
en privilégiant les critères formels de qualification, le recrutement en ligne pourrait bien défavoriser les candidats dont l'expérience s'est faite sur le terrain...
Cette seule phrase suffirait à comprendre la quasi totalité de nos problèmes et pas seulement d'emploi. La "révolution", mot que l'on trouve un peu trop à mon gout pour des process qui ne font que faire la part belle au scoring, c'est dans les têtes qu'il faut la faire. Et ce n'est pas une mince affaire.
Mettre en ligne des bases de données plus ou moins sophistiquées, tout le monde sait le faire s'il s'en donne les moyens.
Redonner place à l'humain, aux histoires d'hommes et de femmes, trouver le temps de les ecouter, de les comprendre pour en tirer le meilleur avantage, aucune machine ne peut le faire. Elle peut aider la machine, surtout pour des taches un peu adminsitratives, mais tout attendre d'une solution asp, je vois pas trop où est la révolution.
ni au passage qui y est prêt. supprimer la primauté absolue des diplomes sur l'experience,la personnalité,le profilage stabdardn, voila un enjeu de taille. Et pas sur que les diplomes qui tiennent les ficelles se laisseront déposséder du bébé.
"laissez moi ma chance". juste une chance, avec mes force et mes faiblesses.mais juste une chance d'être dans le coup.
je sens ce sentiment monter un peu partout.
et que cette chance soit réelle, pas formelle.
cela c'est je dirai le desir des candidats.
partagé par des recruteurs ? pourquoi devrait il l'être ? le système ne leur apporte t'il pas ce dont ils ont besoin ?
du normalisé, du standard, du rapide.
du "fast recrut", quoi. Rapport qualité prix pas mauvais, qualité des process reconnus, surprises exclues, menu Big Candidat avec trois insertions offertes ..
Jouer les José Bové du recrutement et se battre contre le mal recrutement, pas la voie la plus simple ni la plus rémunératrice. yen a qui sont tentés ?
Rédigé par : Oliviegntchik | 08 juin 2006 à 14:59
Je confirme : un article vraiment intéressant et dont la conclusion ne m'incite pas à l'optimisme pour les "autodidactes expérimentés" dont je fais aussi un peu partie...
Rédigé par : Corinne | 11 juin 2006 à 14:35